Editorial de F.Leveillé

La période politique que nous vivons est difficile et notre avenir commun semble incertain.

En effet, la crise financière puis économique se dirige inéluctablement vers une crise sociale forte. 

Depuis le milieu des années 1970 et le premier choc pétrolier, nous n’avons jamais connu pareille période de doute et d’incertitude.

Les plus jeunes semblent marqués par le dépit et la crainte de se retrouver dans une situation économique et sociale pire que celle de leurs parents.

Les plus anciens ne voient plus d’évolution telle que cela a pu être le cas auparavant. 

Ne nous y trompons pas, cette crise n’est pas conjoncturelle mais bien systémique.

Le capitalisme montre non seulement ses limites mais aussi ses capacités à détruire des relations sociales durement acquises. 

La situation dans notre pays apparaît encore plus difficile tant les choix politiques de Sarkozy et ses amis sont destructeur pour la solidarité mais aussi pour tous les fondements de notre République : la liberté (individuelle et collective) n’est plus une priorité ; l’égalité est jetée aux orties et ces gens de droite ne s’intéressent qu’à l’égalité des plus riches (le bouclier fiscal est un bon exemple !) ; la fraternité est renvoyée aux objets trouvés et on préfère le communautarisme qui permet de diviser pour régner et de contenter tous les publics en fonction du moment ! 

Bref, les défis pour demain sont immenses. 

Les Socialistes ont des responsabilités particulières dans cette période troublée.

Nous devons, en effet, redonner du sens à la politique, porter un projet alternatif crédible et rassembleur, imaginer de nouvelles perspectives économiques et sociales pour notre pays l’Europe et le monde, ouvrir un champ des possibles susceptible de prendre en compte les données nouvelles et retisser des liens entre les Hommes pour préparer ensemble l’avenir de notre planète . 

Ces chemins à ouvrir, nous devons le faire en partenariat avec nos amis européens et du monde entier.

Avec en tête les enjeux qui sont les nôtres : favoriser une vie meilleure pour tous en prenant en compte les nécessaires solidarités et les dynamiques humaines qui doivent porter un nouveau modèle de développement. 

Pour toutes ces raisons, les socialistes français doivent être rassemblés. L’unité ne doit pas être l’uniformité. Notre diversité doit rester une richesse. Pour autant nous devons, tous, considérer qu’il est grand temps de réfléchir et agir au service de nos concitoyens .

Les français veulent que nous soyons rassemblés car ils espèrent que nous pourrons, demain, porter une autre ambition, plus collective celle-là.

Ne laissons pas nos concitoyens (et les plus modestes d’entre eux en particulier) subir les destructions de tous les systèmes de régulation et de solidarité. 

Soyons, au contraire, porteurs d’espoirs.

D’espoirs à gauche, bien entendu, pour rassembler autour de nous un peuple qui souffre et qui aspire à une vie meilleure !

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